logo iAlpes.com

Eglise Saint Nicolas de Tolentin

Ce temple qu'il est beau !.

Notre-Dame de Brou et ses tombeaux.

Tombeau de Philibert Le Beau

Fortune, Infortune. Fort, une

Veuve de Philibert le Beau, Marguerite d Autriche composa elle-même la fameuse devise que l'on trouve reproduite avec une incroyable profusion, sur murs les tombeaux, les boiseries et les vitraux de l église de Brou .

Mausolée d'amour de Marguerite et Philibert

L’église Saint Nicolas de Tolentin, devait être à son origine être dédiée à Saint-Benoit comme l’avait demandée Marguerite de Bourbon, dite aussi Marguerite de Berry, épouse de Philipe de Savoie, ayant eu pour fils Jean-Philibert II, dit Philibert le Beau.
Aucun des trois ne put mettre en œuvre cette construction, tout trois étant décédé prématurément.
Avant de mourir Philibert le Beau demanda à son épouse Marguerite d’Autriche, d’exécuter le vœu de sa belle-mère Marguerite de Bourbon.
Marguerite d’Autriche fit déposer le corps de son époux auprès de celui de sa belle-mère, dans l’église de Brou jusqu’à ce que la nouvelle église qui devait être dédiée à Saint-Benoit fût achevée.

Nous devons à Marguerite d’Autriche, Duchesse de Savoie, l’existence d’un tel chef d’œuvre, car sans une foi profonde en la religion et un amour inconsolé, il serait fort probable que le Monastère de Brou n’eut rassemblé autant de richesses artistiques et spirituelles.
Brou est un chef d’œuvre architectural qui n’a point son pareil dans l’art gothique flamboyant tardif du XVIe siècle, la beauté tant voulue par Marguerite d'Autriche, dans la réalisation de ce monument, rayonne encore aujourd’hui au XXIe siècle, malgré les outrages des guerres et du vandalisme qu’il a pu subir à diverses époques, entre autre ceux du Maréchal Biron sous Henry IV.
Nous devons à Thomas Riboud, magistrat et homme politique, député de l'Ain, membre de la Municipalité de Bourg de cette époque, la reconnaissance d’avoir sauver Brou de sa mise en vente à la Révolution, mais pas des vandales et d’une partie de sa destruction et des vols.

Le Monastère royal de Brou

L’ensemble est composé d’un ensemble de trois cloitres dans la continuité de l’église Saint Nicolas de Tolentin son côté méridionale .
A propos de Saint Nicolas de Tolentin, de son véritable patronyme Nicola Compagnone, dit de Tolentino, nom qui lui a été attribué suite à son séjour dans la commune de Tolentino, province de Macerata en Italie,
Le principal chef-d'œuvre du monastère est la réalisation de l’église et du mausolée voulu par Marguerite d’Autriche pour les défunts Marguerite de Bourbon sa belle-mère, son époux Philibert dit Le Beau et pour elle-même.

Façade extérieure

L’église présente trois entrées, sur la façade principale la porte Saint-Nicolas de Tolentin, la porte Sainte-Monique dans la nef transversale, et à l’opposé la porte Saint-Augustin. Ces portes doivent leur nom aux statues qui séparent les deux battants de la porte principale. Sur le pilier central l’on peut voir la statue de Saint-Nicolas de Tolentin, à droite celle de Saint-Pierre, à gauche celle de Saint-Paul.
Au-dessus et aux milieux est le Christ ayant à ses cotés à genoux Philibert et Marguerite accompagnés de leur patron.
Au-dessus l’on découvre la statue de Saint-André appuyé sur sa croix, auquel le sculpteur André Colomban aurait donné ses traits.
En divers lieu de l’église l’on pourra remarquer de prodigieux ornements en branches de marguerite, une allusion au noms de Marguerite d’Autriche et Marguerite de Bourbon, les initiales entrelacés "P et M" pour Philibert et Marguerite unis par des lacs d’amour. L’on peut également voir la devise de Marguerite de Savoie « Fortune, Infortune, Fort Une », et celle de la Maison de Savoie « F.E.R.T » pour laquelle il existe plusieurs interprétations encore aujourd’hui.

Il y aurait tant à dire sur uniquement l’église Saint-Nicolas de Tolentin de Brou, et de ce fait l’on a essayé d’être bref et concis ou presque. Nous vous laissons donc le soin de découvrir ce bijou d’architecture, et vous souhaitons une bonne visite

sample image
sample image

De la Nef au Chœur

En entrant l’on est surpris par la clarté qui règne dans l’église et la vingtaine de piliers blancs s’élançant vers la voute.
L’église est composée d’une grande nef centrale et de deux autres latérales divisées en quatre chapelles.

Le Jubé, l’un des joyaux de l’église.

Le Jubé a 12 m. de haut sur huit de large, est formé de trois arcades couronnées d’une balustrade richement ornée sur laquelle est disposée sept statues de marbre blanc, de gauche à droite un Ecce homo, Sainte-Monique, Saint-Nicolas de Tolentin, un Ecce homo au centre, Saint-Augustin, Saint-Antoine et Saint Pierre, l’ensemble supporte une galerie.
Entre deux colonnettes un tableau de Saint-Nicolas de Tolentin entouré de dix médaillons dans lesquels sont présentés les miracles du saint.
Sur le pilier de droite du Jubé un large médaillon avec en son centre un cœur. Cette plaque aurait été installé par ordre d’un seigneur de Château-Vieux, mort au couvent de Brou et qui y aurait déposé son cœur et gravé une inscription, inscription que le duc de Savoie Emmanuel-Philibert, dit Tête-de-Fer qui aurait de sa dague, essayé de faire disparaitre l’inscription en s’emportant.
Passant le Jubé on entre dans le chœur dans lequel sont disposés les trois mausolées, le maître-autel ayant de chaque côté une double rangée de stalles en chêne doré, au-dessus desquelles sont représentés à gauche les personnages de l’Ancien Testament et à droite ceux du Nouveau Testament, le tout surplombé des magnifiques grands vitraux de l’abside.

Les Mausolées

Entre le maitre-autel et les stalles sont placés les trois tombeaux. Dans le mur de droite celui de Marguerite de Bourbon, au centre celui de Philibert-le-Beau et celui de Marguerite d’Autriche à gauche entre le chœur et la chapelle de la Vierge.
Les tombeaux sont richement décorés avec délicatesse de colonnettes, clochetons, statuettes de saints.
L’on voit le gisant de Marguerite de Bourbon en marbre blanc couché sur une table de marbre noire, sa couronne sur la tête posée sur un coussin brodé et son manteau ducal, les mains jointes, le visage tournée vers son fils et à ses pieds une levrette.
Au centre du chœur, le mausolée de Philibert-le-Beau que l’on peut voir de tous cotés est composé de douze piliers de marbre blanc soutenant une table de marbre noir. L’ensemble est décoré d’une multitude d’ornements en tout genre, ainsi que la devise souvent répétée des ducs de Savoie FERT.
Il porte son armure, recouverte de son manteau d’hermine, son épée sur le côté, à son cou le collier de l’Annonciade, le visage tourné vers sa mère.
Au-dessous, se trouve le cadavre du prince étendu sur un suaire. Ce monument de marbre blanc a été exécuté par le sculpteur suisse Conrad Meyt d’après un modèle fourni par Michel Colombe.
Le tombeau de Marguerite d’Autriche n’est visible que sur trois cotés. Comme les autres monuments celui-ci est richement et savamment décoré de clochetons, et statuettes de sainte Magdeleine, saint-Pierre, Saint-Paul, Saint Nicolas de Tolentin, Saint-Jean-Baptiste, de sybilles et prophétesses.
Sur les trois coté visibles du tombeau l’on peut lire, gravé dans le marbre, la devise de Marguerite d’Autriche : FORTUNE INFORTUNE FORT UNE.
La princesse est représentée deux fois, vivante sur la table supérieure, morte sur celle du dessous. Elle est vêtue d’habits de cérémonie, la tête couronnée de la couronne impériale reposant sur un coussin.
La duchesse morte est revêtue d’un long suaire laissant apparaitre les pieds nus le gauche laissant apparaitre la cicatrice qui lui fut fatale. Elle apparait la tête nue, avec sa longue chevelure descendant jusqu’à mi-corps.
La chapelle de Vierge, qui se trouve après le mausolée de Marguerite d’Autriche, est éclairée par une large croisée ornée de vitraux peint.
Des panneaux de marbre sculptés des armes de la princesse et des initiales P. M. liés par des lacs d’amour.

Les Vitraux

On ne Sait ce qu’on doit le plus louer, la majesté et la correction du dessin, ou la beauté des peintures & des objets qu’elles représentent. A ce sujet un ouvrage écrit par le Révérend Père Pacifique Rouffeler, Augustin réformé de la Congrégation de France, en décrit leurs majestés dans "Histoire & Description de l’Eglise Royale de Brou", chapitre VI. Des Vitraux de l’Eglise, page 67 jusqu’à la page 107.
Les représentations présentes dans ces vitraux sont toutes empreintes d'expressivité et soigneusement définies, et elles dégagent une impression de grandeur naturelle, bien qu'elles soient surélevées. À l’extrémité septentrionale de la croisée, il y avait aussi des vitraux en peinture à grands personnages qui ont été détruits par la grêle dès l’an 1539. Cet accident a déterminé à les couvrir avec des treillis en laiton, tous restèrent entiers. On trouve dans les archives les noms des Maîtres Verriers qui firent le verre à Brou: : Jean Brochon, Jean Orquois et Antoine Voisin, Jehan Descousse, Anthoyne Concom,la France, l’Italie, la Flandre & l’Allemagne y fournirent un grand nombre de leurs Artistes.
Nous vous proposons la lecture d'un livret d'époque, paru en 1774, concernant l'art des vitraux et de la peinture sur verre "L'Art de la Peinture sur Verre et de la Vitrerie", par M. LE VIEL

A voir également: La Cocathédrale Notre-Dame de Bourg

  • Étapes de la construction
    • Plans de l'édifice de l'architecte Louis van Bodeghem (1470-1540)
    • La construction de l’édifice débutat en 1513, ghotique style fleuri
    • 1526 contrat pour la création des tombeaux
    • 1528, réalisation du Retable des Sept Joies de la Vierge
    • 1527-1529 éxécution des vitraux du choeur par les maitres verriers .
    • 1532, fin d'achèvement de l'église .
    • 2010 restauration des façades

Source L'Église de Brou, E. Tiersot,
Histoire et description de l'Eglise de Brou,P. Rousselet
Église de Brou,
Photo-reportage A.Lagier

Card image

Bourg-en-Bresse

Réservez des chambres d'hôtels à Bourg-en-Bresse.
Consultez les avis et photos.

Réservez
Card image

Bourg-en-Bresse

Recherchez votre Locations de Vacances à Bourg-en-Bresse.
Au centre-ville ou en campagne.

Réservez
Powered by GetYourGuide

ADSENSE