Marchés de Bourg-en-Bresse

Région riche et productrice Bourg-en-Bresse dut souffrir pendant très longtemps du mauvais état de ses routes, de la mauvaise organisation et le détachement que mettra l’administration du prince de Condé, gouverneur de Bourgogne, comme le relevait Colbert, « aucun fonctionnaire royal ne semble s’être occupé efficacement de Bourg ».
La Bresse liée au duché de Bourgogne ne possédait pas de routes aménagées. C’est ainsi qu’en 1773, les syndics généraux du tiers état exposent le déplorable état des chemins et demandent la construction de nouveaux chemins de Lyon à Bourg, de Bourg à Saint Amour et de Bourg à Mâcon.
Ce ne sera que sous le préfet de l’Ain, M. Giuseppe Aureliano Carlo Bossi, qui fera établir un état général des routes, que la situation des voies de communications changeront.
La réalisation de la nouvelle infrastructure routière, apportera à Bourg, un renouveau économique, étendant son commerce principalement agricole vers les départements voisins, et plus..

C'est en 1756, sur ordonnance du roi, que Bourg se vit accorder l’autorisation d’établir une foire dans la ville, avec les franchises ordinaires et accoutumées. Cette foire devant se tenir le mercredi tous les 15 jours depuis le 1er novembre au 1er juillet de chaque année. Dès lors marchands, et autres pouvaient fréquenter la foire pour y acheter ou vendre denrées alimentaires, bestiaux, volailles et autres biens permis et non prohibés.
De Lyon, en particuliers, viennent des commerçants apportant des produits manufacturés.
Le commerce du grain reste l’une des plus importantes transactions. Les trois cinquième du département sont consacrés à la culture céréalière : seigle, froment, que 39 moulins sont comptés en 1810.
La Halle au blé, que l’on renommera Grenette, fut sans doute construite au XIIIe siècle, après l’affranchissement de la ville en 1250 par les sires Guy et Renaud de Baugé. Cet établissement fut rebâti en 1773 et achevé en 1781. Une description en est donnée par le Préfet de l’époque M. Bossi : un bâtiment carré au-dehors, et elliptique au-dedans, soutenu intérieurement par des arcs, il a à-peu-près la forme de la halle au blé de Paris ; mais sa rotonde n’est point couverte. Quatre portes opposées y facilitent la circulation. Sa position, ses abords et les emplacements environnants offrent tous les avantages convenables. A côté de cette halle se trouve la salle de spectacle, bâtie en 1776. Elle est vaste et commode. Cette salle de spectacle fut détruite par un incendie en 1895. Elle a été reconstruite en 1899 par l’architecte Tony Ferret, et réceptionnée par le conseil municipal le 2 aout 1901.