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Château de Trévoux

Château de Trévoux

Trévoux.

Château de Trévoux fin du XIIIe siècle dont les vestiges se dressent sur la commune de Trévoux.

fondé au XIIe siècle4 par les sires de de Thoire-Villars et protège un péage que l'empereur romain germanique Henri IV confirme en 11884. Cette famille en fera hommage en 12434 à l'Église de Lyon.

Sous l'ancien régime, Beauregard était une communauté de la souveraineté de Dombes, élection de Bourg, sénéchaussée et subdélégation de Trévoux. Louis II de Bourbon en avait fait le chef-lieu d'une châtellenie qui comprenait Beauregard, Fareins, Fléchère, Frans, Gleteins, Guillermin, Jassans, Messimy, Mont-de-Mangue, Naipras, Perrat, Puy (le Mas du), Rue-Basse et Villette

Burgum de Bello regardo, 1298 (Bibl. Dumb., t. I, p. 210).

- Beauregart, 1441 (Bibl. Dumb., t. I, p. 370).

- Beauregard en Dombes, 1662 (Guichenon, Hist. de Dombes, t. I, p. 228).

- Castellania Belli Regardi, 1389 (arch. de la Côte-d'Or, B 1044, f° 52 r°).

- Beauregard ; patron spirituel : S. François d'Assise, 1654-1655 (visites pastorales, f° 11 v°).

- Beauregard, annexe de Frans, 1789 (Pouillé du dioc. de Lyon, p. 67).

- Domus fortis que vocatur Belregart, 1298 (Bibl. Dumb., t. I, p. 210).

- Castrum, burgum, territorium et mandamentum Belli regardi, 1327 (Valbonnais, Histoire du Dauphiné, pr., p. 211).

Le château de Trévoux est un ancien château fort, de la fin du XIIIe siècle ou du début du XIVe siècle remanié à plusieurs reprises et restauré, centre de la seigneurie et de la châtellenie de Trévoux, dont les vestiges se dressent sur la commune de Trévoux dans le département de l'Ain en région Rhône-Alpes. Les vestiges du château font l’objet d’un classement au titre des monument historique par arrêté du 13 juin 1913, Fermement assis sur le plateau de la Dombes, il surplombe le bourg et devait protéger le péage fluvial établi en contrebas sur la Saône.

Le château est fondé au XIIe siècle par les sires de de Thoire-Villars et protège un péage que l'empereur romain germanique Henri IV confirme en 11884. Cette famille en fera hommage en 1243 à l'Église de Lyon. Construit et développé de la fin du XIIIe siècle ou du début du XIVe siècle par les sires de Villars, l'archevêque Henri de Villars par son testament, daté du 15 juillet 1301, enjoint ses héritiers de reconnaître tenir à foi et hommage de l'Église de Lyon, le château et la ville de Trévoux. Humbert V de Thoire-Villars est contraint de faire cette reconnaissance en 1304 ; ses successeurs la refusèrent, dans la suite, de la manière la plus formelle. Le 10 avril 1331, Humbert V donne à son fils Humbert VI, en l'émancipant, la jouissance de la seigneurie de Trévoux, qu'il avait assignée précédemment comme douaire à Jeanne de Beaujeu, sa femme. Le 2 août 1402, Humbert VII, le dernier des sires de Thoire-Villars, se voyant sans enfant et dans un âge avancé, vend à Louis II de Bourbon la châtellenie de Trévoux, dont il se réserve néanmoins la jouissance jusqu'à sa mort, survenue le 7 mai 1423. En 1410, le duc Jean de Bourbon y établit un atelier monétaire. Dans la nuit du 18 mars 1431, François de la Palud, seigneur de Varambon, à la tête de deux mille combattants, et poussé par Amédée VIII de Savoie, qui le désavouera plus tard, surprend Trévoux, qu'il met au pillage. Le château résiste à tous ses efforts. Son coup de main n'ayant réussi qu'à demi, François de la Palud se retire, emmenant avec lui, prisonniers, les habitants riches et notables, auxquels il parviendra à extorquer d'exorbitantes rançons : ainsi le maître de la monnaie eut à payer, pour sa part, 1 030 écus d'or. Aux chrétiens qui ne purent se racheter au prix et dans le délai fixés, il fit arracher une dent ; aux juifs deux et, de plus, couper une partie de l'oreille. Une douzaine de ceux-ci périrent dans les fers. Au mois de janvier 1523, le capitaine Moreau, à la tête de 3 000 hommes de pied et de 400 chevaux, s'empare de la ville. La garnison du château refuse de se rendre aux huguenots. Moreau fait alors miner une tour, qui saute avec ses défenseurs et lui livre la place. Après la défection du connétable de Bourbon, Trévoux est confisqué, ainsi que ses autres terres. Pierre de la Guiche, bailli de Mâcon, en prend alors possession au nom de François Ier, le 17 septembre 1523. Les habitants prêtent serment de fidélité au roi, le 12 octobre suivant, entre les mains de Jacques de Chabannes, seigneur de la Palisse, maréchal de France. La seigneurie de Trévoux est vendue, en 1543, au prix de 42 000 livres, à Charlotte d'Orléans, duchesse de Nemours. Jacques de Savoie, son héritier, la revend, le 29 mai 1552, au roi, qui l’aliène de nouveau, le 3 juillet suivant, à Guillaume et Jean-Henri, bourgeois de Lyon, tuteurs de nobles Nicolas et François Henri, au prix de 52 300 livres et avec clause de réméré. En 1562, Louis de Bourbon-Montpensier entre en possession de la Dombes, comme héritier du connétable, et la retire des mains des engagistes. Le château subit une nouvelle attaque en janvier 1563, menée cette fois-ci par les protestants qui pour en venir à bout mineront la tour maîtresse. Un document intitulé « Déclaration générale des consuls de la ville de Trévoux », suivant les interrogations mises en marge nous apprend que le château était en ruine à la fin du XVIIe siècle, on cesse de réparer la basse cour, qui est en ruine dès la fin du XVe siècle, et il semble qu’il ne fut plus utilisé après l’attaque de 1563. Le 25 octobre 1591, le capitaine Lapierre vint, au nom du duc de Nemours, qui s'était rendu maître de Lyon, se saisir de Trévoux et enjoindre aux ouvriers de la Monnaie de frapper des pièces de 6 blancs aux armes de France ; la ville restera au mains des Ligueurs jusqu'en 1594. Il est établi, par une enquête du 14 juin 1438, qu'Henri de Villars, archevêque de Lyon, fit frapper à Trévoux, à son nom et à ses armes, dans des maisons situées entre la Font et l'église, des monnaies appelées les unes Jappins, les autres Roches. Le duc Jean de Bourbon réorganisa, vers 1410, l'atelier monétaire de Trévoux. Cet atelier fut d'abord établi dans le château, puis transporté dans différentes maisons en ville ensuite. Alors qu’il y a bien longtemps qu’il n’est plus une menace pour personne, ce symbole du pouvoir seigneurial et de l’ancien régime fut encore la cible de la fureur révolutionnaire. En 1794 on abattit les deux étages supérieurs de la tour octogonale. Événement Trévoux a fêté en 2013 le 450e anniversaire de la prise du château par les Protestants. À cette occasion de nombreuses animations en costumes d'époque se sont déroulées les 29 et 30 juin 2013.