L’authenticité de la naissance de Bourg reste encore vague, malgré les découvertes archéologiques.Les anciens indiquaient que Forum Sebusianorum, marquerait la naissance de la ville, mais le plus vieux titre par lequel la ville est désignée selon la légende de Saint-Gérard (Furtaillé) , qui en DCCCCXXVII, se retira dans la foret de Brou. A cette époque elle portait le nom d’OPPIDUM TANU ou OPPIDUM TANUS. Sous une porte de la ville existait une pierre portant cette inscription TANUS, qui donna le nom de "Porte Taniere". Ce nom sera également donné au quartier, ainsi qu'à la ville un certain temps. Mais un autre élément ferait remonter sa présence à une époque plus ancienne : Lors de la démolition du château des princes de Savoie, en 1817, 300 à 400 blocs de pierres non taillés percés de trous et de rainures, furent découverts sur le plateau. Ces blocs extrait d’une carrière de Jasseron, située à 10km dans le Revermont, restent une énigme. L’hypothèse émise indiquerait que ces blocs, dont certains de grandes dimensions, auraient servi à l’édification d’un ensemble tel que Carnac, et les pierres levées auraient été analogue aux menhirs. Si cet ensemble a véritablement existé, il laisse à supposer que Bourg aurait été un centre religieux de premier ordre. Les documents archéologiques de, et après, la conquête romaine, donnent plus d’indications sur la ville : La voie Agrippa, reliant Lyon au pays rhénan, le pont des Chèvres,dit aussi pont de la Croix Malyvert, "l’éperon" où se trouvait le vieux Bourg, et au confluent de la Reyssouze le Cône. Bien plus tard, après le décès aux croisades du sire de Bâgé, seigneur de Bourg, sera l’occasion pour la Maison de Savoie, sous Amédée V, d’en devenir les seigneurs. La ville recevra des affranchissements, et acquerra le titre de capitale de Bresse. Tout change, la ville fera partie de la Maison de Savoie comprenant : Savoie, Bresse, Bugey, pays de Gex, et un peu de Dombes. Les comtes de Savoie feront de fréquentes apparitions à Bourg, principalement pour des affaires militaires, la régente Bonne de Bourbon y séjourna pendant 13 ans. A ce sujet, Bourg failli supplanté Chambéry en tant que capitale de la Savoie, même qu’il avait été décidé de déplacer les archives de Chambéry à Bourg. Les guerres contre le Dauphiné, puis contre la France seront des obstacles au développement de la Cité. Le nom de Marguerite d’Autriche, duchesse de Savoie, reste l’un des noms attachés à l’histoire de la Bresse et de la Savoie. Elle fit construire l’église du couvent de Saint Nicolas à Brou, dans laquelle reposent Marguerite d’Autriche, son époux Philibert II de Savoie, Marguerite de Bourbon mère de Philibert II. Le XVIe siècle qui n’apporte que guerre et tous ses maux, sera un enfer pour la Bresse et Bourg. A tour de rôle savoyarde, française au traité de Lyon en 1601, bourguignonne avec son nouveau statut politique jusqu’au XVIIe siècle ou s’établira l’Intendant du Roi. La guerre entre la maison de Savoie, qui réside désormais à Turin pour des raisons de sécurité, et le roi d'Espagne, verra l’entrée de François Ier dans Bourg. La Bresse sera rattachée définitivement à la France lors du traité de 1601. Au XVIIIe, la Cité retrouvera une prospérité débordante grâce à de nouvelles routes, convergents vers la ville, devenant un centre de commerce important par la production céréalière, l’élevage de : bœuf gras, de chevaux, de volailles depuis longtemps réputé, du vin ( Revermont par un arrêté de 1480) En 1756 l’accord du superintendant pour y tenir tous les 15 jours, une foire avec ses franchises, les mercredis du 1er novembre au 1er juillet. L’Assemblée nationale constituante lors Révolution apportera à une réorganisation de la France par la création de département dont celui de l’Ain avec Bourg comme chef-lieu en 1790. En 1814, résistant à l’armée autrichienne Bourg fut complètement pillée et ravagée par les Autrichiens, comme bien d’autres communes et villages.