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Notre-Dame des Dombes

Abbaye Notre-Dame des Dombes

Le Plantay.

L'Abbaye de la Trappe de Notre-Dame des Dombes fut construite en 1863 par la venue de quarante-cinq moines Trappistes.
Cette arrivée répondait à un problème majeur que l’état n’avait pu résoudre, mais que l’église avait suivi d’un regard attentif, offrant  les ouvriers qui devaient appliquer une solution qui arrivait à son heure, car trot tôt elle se serait heurtée à des préjugés, mais là elle apparaissait comme une suprême ressource.
A l’autre extrémité de la France, non loin de Bordeaux, dans le sanctuaire de Verdelais, que la Providence conduisit au début d’octobre 1858, à la rencontre de deux hommes venant de deux points divers.
L’un était Evêque de Belley, dont les gens de son diocèse souffraient des austérités de la terre, le second était  le Révérend  Père dom Gabriel, Abbé d'Aiguebelle, un membre des plus éminents de son Ordre.
C’est ici au sanctuaire Notre-Dame de Verdelais que les deux hommes se rencontrèrent, le premier exprimant sa peine et sa douleur comme de ses espérances du salut des Dombes au religieux.
Cinq années après leur rencontre une colonie de Religieux Trappistes partait du Monastère d’Aiguebelle en Drôme provençale, pour s’y établir au cœur même de la région des Dombes, sur la paroisse de Plantay.


La Communauté du Chemin Neuf

Le Plantay.

  • L'actuelle Communauté du Chemin Neuf a remplacée en 1973 celle des Moines Trappistes, mais toujours dans la même foi du partage du travail et de la prière.
  • La communauté accueille toute personne désireuse partagée la vie communautaire, de participer à un stage d’iconographie.
  • Une hôtellerie ouverte toute l’année accueille des personnes désirant effectuer une retraite, mais également des groupes, pèlerins, scouts, touristes avec visite guidée, et communautés chrétiennes.
  • L’abbaye Notre-Dame des Dombes se visite seul ou en groupe sauf le mardi :
  • Le magasin situé à l’entrée de l’abbaye propose les produits issus des travaux de la communauté : fruits, viande, volailles, fromages, miels, masculine et pate de fruit. Disponibles sur commandes et livrés dans des points relais en France.
  • En septembre vous pouvez participer à la cueillette des pommes.

Informations & Contact :

Abbaye N.-D. des Dombes

Le Plantay

01330 - Ain

+33 474 981 440

site internet: www.chemin-neuf.fr

Informations & Contact:

Exploitation Agricole Abbaye N.-D. des Dombes

Le Plantay

01330 - Ain

+33 648 200 244

site internet: www.chemin-neuf.fr

Traversant les villes de Villefranche, Ars, le passage de cette pieuse colonie fut accueilli partout avec triomphe par les populations, comme si elle apportait avec elle prospérité, et santé et la vie.
Au lendemain de leur arrivée, la réalité se révéla moins plaisante. La colonie se retrouvait dans une propriété de 160 hectares entièrement délabrée, un monastère en construction ouvert à tous vents, sans portes ni fenêtres, et des toitures en partie inachevées ; seul l’église était finie, hormis les sculptures des piliers.

Autour du Monastère sur un sol inculte croissaient genets et plantes stériles, un petit bois de bouleaux poussant dans une terre humide et fangeuse séparait le monastère d’un étang, à l’est s’étendaient deux autres étangs de 56 hectares, un autre situé au nord-ouest arrivait à quelques mètres des constructions. N’ayant qu’un outillage restreint, pas de capitaux, un cheptel insuffisant, seul la volonté et les bras de quarante cinq Religieux pour affronter cette situation.
Des vivres pour un mois, un jardin potager en mauvais état, reste d’une culture abandonnée, devaient subvenir à leur établissement.
Voilà le point de départ auquel les religieux durent partir pour accomplir leur mission »sanitaire, agricole et religieuse » qu’il leur avaient été confiée, et qu’ils avaient acceptée avec résolution.

Le drainage délivra la terre de son excès d’eau, le chaulage en modifia la structure et la débarrassa de ses miasmes pestilentielles, la fumure la fertilisa.
Six mois après 3 000 pieds d’arbres à fruits, et 17 000 pieds de vigne avaient été plantés sur les 4 hectares travaillés à main d’homme.
Dans le même temps 50 hectares avaient été préparé à recevoir des céréales et autres récoltes, qui donneront des blés magnifiques, bien supérieures à ceux du voisinage.

Cette réussite fit sensation dans le pays, alors que l’on y avait vu à son départ qu’une entreprise vouée à l’échec. La terre de Dombes dépréciée montrait que par un travail de fond, elle pouvait donner bien plus qu’elle ne laissait voir.
Mais l’espoir de voir une riche Dombes failli périr faute de bras.
Les moines éprouvé par un hiver vigoureux, vivant dans une maison au murs suintants d’humidité, dans laquelle un vent glacial pénétrait, perdirent dès les premiers jours de juin douze religieux subitement frappés par une épidémie. Ce nombre augmenta encore, laissant parfois seulement trois Religieux debout pour le travail. Il fallut recourir à des bras extérieurs, ceux-ci rare et cher dans la localité à cause de la fièvre.
La fièvre était la principale ennemie qui sévissait, le projet du Révérend Père Augustin, Abbé de la nouvelle Communauté, fut d’acheter les étangs voisins du monastère ainsi que la totalité des propriétés dont elles faisaient partie. Les ressources financières presque nulle, un emprunt fut contracté, augmentant le domaine à une superficie de 268 hectares, dont 115 étaient composées d’étangs. Le plus grand travail restant à assécher les étangs.

En 1859 un projet de construction d’une voie de chemin de fer agricole reliant Lyon à la ligne de Besançon passant par Bourg, permettrait des échanges commerciaux de la Dombes. Cette concession était accompagnée d’une obligation moyennant une prime, d’assécher 6 000 hectares d’étangs.

Le Révérend Père dom Augustin eut le bonheur de rencontrer Monsieur Mangini, constructeur de la voie de la Compagnie du Chemin de Fer des Dombes, dont il s’assura la bienveillance dans l’assèchement des étangs alentours, bienveillance accompagnée d’une somme de 60 000 Fr, tout ce dont possédait la communauté. Insuffisant cet apport fut complété par la générosité de l’Empereur, mis au courant des projets du Révérend Père dom Augustin, prit sur sa cassette personnelle la somme de 80 000fr, permettant l’assèchement de 800 hectares dans le voisinage du Monastère.
Les étangs asséchés, restait un long et pénible travail à faire, préparer les terres à être mise en culture, tache à laquelle s’attelèrent les moines Trappistes.
Sur les 268 hectares de la propriété seul 100 étaient travaillé par les Religieux, les 168 hectares restant étaient cultivés par des fermiers.

Un vaste espace de 12 hectares, entouré de murs, était consacré à la vie monastique. 3 000 arbres fruitiers supplémentaires avaient été plantés, la vigne presque inconnue dans cette partie, fournit dès sa quatrième année, (1868), 84 hectolitres à l’hectare.

En 1867, de nombreux et grand travaux se développèrent, auxquels l’Empereur contribua par un nouveau don. Durant l’hiver rigoureux de 1867 à 1868, plus de 60 ouvriers travaillèrent au Plantay.
Dans l’année de 1868 des travaux concernant les bâtiments de la communauté furent entrepris : construction d’une infirmerie, assainissement et agrandissement de l’église, l’hôtellerie pratiquement terminée, les bâtiments destinées à l’exploitation ; granges, écuries, étables, ateliers, ainsi que l’usine agricole industrielle.

L’usine agricole.

L’eau étant une nécessité absolue, l’on songea à creuser un puit pour subvenir aux besoins intérieurs du Monastère, du potager et du verger. La nappe d’eau souterraine trouvée était considérable, cette découverte modifia les premiers projets établis. L’on décida de s’en servir à l’irrigation des prairies. Un vaste bassin pouvant contenir 4 000 mètres cubes d’eau fut construit sur le point culminant que deux pompes centrifuges alimentent. Ainsi l’eau se retrouvait en tous les points : buanderie, boulangerie, laboratoires, des canaux conduisent l’eau aux milieux des cultures et atteint les prairies. L’emploie d’un moteur à vapeur était indispensable, l’on comprit que son utilisation seule à la circulation de l’eau était une perte d’énergie. Le projet d’utiliser cette force pour le Monastère et les populations voisines prit jour. Les difficultés du Monastère et des agriculteurs pour faire moudre leurs grains devaient parcourir 15 à 25 kilomètre pour les amener au moulin. L’Abbaye située au centre de la Dombes, avec cinq routes convergeant vers elle décida de l’établissement d’un moulin de six paires de meules.

L’exemple contagieux des Trappistes à permis d’assécher plus de 1000 hectares, améliorant la santé publique et la richesse agricole.
Voilà le pays, auquel quarante cinq religieux, partis de la Drome ont ensemencé de leurs travaux et leur sueur, léguant aux suivants leurs savoirs, sortant la Dombes de la misère et des miasmes.

Source: Une visite a l'Abbaye de La trappe de notre-Dame des Dombes. par Charles Godard


 

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Abbaye Notre-Dame des Dombes

Abbaye Notre Dame des Dombes, Ain Entrée de l'abbaye et le magasin de vente. vus sur la cours de l'abbaye étang du plantay

Photos © Alain Lagier / iAlpes

Abbaye Notre-Dame des Dombes - Le Plantay